La réponse rapide : les super-gouteurs existent ! J’en ai d’ailleurs rencontré plusieurs dans ma clientèle!
Fait intéressant, les individus se divisent en 3 catégories : les non-gouteurs (25%), les gouteurs moyens (50%) et les super-gouteurs (25%).
Comme les superhéros, les super-goûteurs ont un pouvoir particulier, celui de détecter l’amertume et les goûts plus fortement que les autres. Les goûteurs moyens y sont sensibles, mais bien moins que les super-goûteurs.
Les gènes
Deux gènes sont responsables de cette particularité. L’un est responsable d'une quantité plus importante de papilles gustatives, alors qu’un autre cause une plus grande sensibilité pour l’amertume. Les super-goûteurs présentent une aversion pour les aliments amers, tels que les choux, les choux de Bruxelles, les asperges, le pamplemousse, les épinards, les produits à base de soya, le café, le thé et les boissons alcoolisées.
Attention : Les super-goûteurs peuvent être perçus comme des mangeurs difficiles. Toutefois, ce n’est pas tous les mangeurs difficiles qui sont des super-goûteurs.
Pourquoi les super-goûteurs existent ?
L’amertume est associée aux poisons retrouvés dans certaines plantes, mais pas celles qu’on mange maintenant ! Ainsi, dans le passé, être super-goûteur pouvait être un avantage, puisqu’il y avait moins de chances de consommer un aliment toxique. Par contre, dans le monde actuel, ce gène peut être « gênant ». Les légumes et les fruits sont reconnus pour leurs bienfaits pour la santé. Les super-goûteurs, quant à eux, ont tendance à les éviter et même à développer des aversions, ce qui peut leur causer des problèmes de santé. La vie comme super-gouteur, c’est comment ? C’est possible de faire le « test », mais si tous les aliments dans la liste ci-dessus font partie de vos aversions alimentaires, c’est possible que vous le soyez ! Un peu comme un superhéros, il faut apprendre à contrôler votre super pouvoir, sinon, ce pouvoir peut-être la cause de plusieurs ennuis !
Plusieurs super-gouteurs apprennent à tolérer l’amertume malgré tout, souvent pour des raisons sociales. Par exemple, manger des légumes pour « être poli », boire du café (avec beaucoup de sucre) ou boire de l’alcool (souvent des cocktails sucrés plutôt que de la bière) pour « faire partie » du groupe malgré le dégoût pour ces aliments.
En conclusion, oui les super-goûteurs existent et ils peuvent être perçus comme des mangeurs difficiles. Mais, contrairement aux mangeurs difficiles, les super-goûteurs perçoivent l’amertume comme si c’était un poison. Malgré tout, ces derniers peuvent apprendre à tolérer cette amertume.